Ciné CLEP : Scaramouche

Vendredi 13 décembre 2019 à 20h15

Bibliothèque Saint Corneille

Compiègne

Entrée gratuite

Réalisateur

George Sidney

(1952)

Synopsis

Dans la France pré-révolutionnaire. Une tendre amitié lie Philippe de Valmorin et André Moreau, un aventurier insouciant et séducteur qui a grandi sans connaître ses nobles origines. Quand Philippe est tué par la meilleure lame du royaume, le cynique marquis de Maynes, protégé de Marie-Antoinette, André jure de le venger. Lui-même proscrit, il se cache sous le masque du clown Scaramouche dans une troupe de comédiens, où il obtient un vif succès, y compris auprès de l’ardente jeune première, Léonore. Il s’exerce assidûment à l’escrime pour pouvoir se mesurer à son ennemi, auquel l’oppose désormais un grief supplémentaire : tous deux courtisent la jeune Aline de Gavrillac, une belle ingénue…

Acteurs

Stewart Granger André Moreau / Scaramouche
Janet Leigh Aline de Gavrillac
Eleanor Parker Léonore
Mel Ferrer Noël de Maynes
Henry Wilcoxon Chabrillaine
Nina Foch la reine Marie-Antoinette
Richard Anderson Philippe de Valmorin
Robert Coote Gaston Binet
Lewis Stone Georges de Valmorin
Elisabeth Risdon Isabelle de Valmorin
Curtis Cooksey Fabian
Aram Katcher Napoléon Bonaparte

La critique

La France à l’aube de la Révolution : André Moreau, insouciant séducteur, cherche à venger son meilleur ami Philippe, assassiné par le marquis de Maynes pour avoir signé des pamphlets révolutionnaires. André, qui est recherché, se cache derrière le masque de Scaramouche dans une troupe de théâtre ambulant. Le soir, il joue ; le matin, il apprend le maniement de l’épée…

Les romans de Rafael Sabatini, le ­Dumas italien, décédé en 1950, inspirèrent beaucoup Hollywood. Son Captain Blood connut trois adaptations, dont celle de ­Michael Curtiz en 1935. Scaramouche avait déjà ferraillé en 1923 sous la direction de Rex Ingram, mais c’est cette version de George Sidney qui reste inoubliable. Quatre ans auparavant, Sidney avait réalisé une autre merveille du swashbuckling (nom américain pour les films de cape et d’épée), Les Trois Mousquetaires, avec Gene Kelly, en le dirigeant à la manière d’une comédie musicale. Même mise en scène rythmée, légère et divinement chorégraphiée, pour ce Scaramouche palpitant où les scènes de bravoure et les cavalcades effrénées sont ponctuées de purs moments comiques, dont un gag final surprenant dans un happy end. Le dernier duel dans le Théâtre de l’Ambigu reste un sommet du genre où Stewart Granger et Mel Ferrer bondissent de balustrades en escaliers, et de fauteuils d’orchestre jusque dans les coulisses sans cesser une seconde de croiser le fer. Janet Leigh, noble et sensible, digne d’une héroïne de Dumas, a la beauté d’un Watteau. La flamboyante ­Eleanor Parker est aussi drôle que volcanique. Avec son insolence d’aventurier mondain, Stewart Granger semble rire sous cape de jouer les Errol Flynn. Quel charme…

Guillemette Odicino (Télérama)